« La nuit du mensonge » est le premier livre signé par Francis Guthleben, publié par les Editions Albin Michel en 1993.

Le 20 janvier 1992, un Airbus A320 d’Air Inter s’écrase sur les pentes du Mont Sainte-Odile, près de Strasbourg. Sur la base des témoignages bouleversants des rescapés, de documents inédits, de révélations étonnantes, Francis Guthleben reconstitue l’histoire de la catastrophe, loin des versions officielles.

Oui, des passagers sont morts faute de secours rapides.
Oui, des erreurs manifestes ont été commises.
Oui, les mensonges des autorités sont légion, pour couvrir de mortelles incompétences.

Le crash du Mont Sainte-Odile fait-il la preuve de l’inefficacité des plans de secours en vigueur en France ? Comment admettre que quatre heures trente soient nécessaires pour retrouver une épave à quelques kilomètres de la capitale européenne ? Comment accepter qu’un blessé ne soit opéré que sept heures après son évacuation du lieu de l’accident ? Comment concevoir que les médecins anesthésistes-réanimateurs n’aient jamais eu accès à l’épave et n’aient jamais pu examiner les corps des victimes ?

Au cours d’une nuit d’hiver en Alsace, les intérêts d’un fleuron de l’industrie européenne auraient-ils été jugés plus importants que la vie de passagers rescapés ?

Éditions Albin Michel – 1993
nuit du mensonge couv
En vidéo, le journal de FR3, le lendemain de la catastrophe.

Un extrait de « La nuit du mensonge »

Au milieu de la forêt, surgissant de la nuit, un militaire. Il court depuis quelques centaines de mètres à la recherche de la route la plus proche. Blottis dans ses bras, un bébé, Mélissande, 13 mois. L’enfant porte une combinaison d’hiver. Ni pleurs, ni gémissements. Sa petite main s’agrippe à la parka du militaire. Mélissande est miraculeusement indemne.

J’ai écrit ces phrases dans le journal pour lequel je travaillais alors.

Prévenu du crash par ma rédaction vers 21 heures, je pars presque immédiatement vers Barr avec mon collègue photographe. Il connaît peu la région, moi je n’avais jamais mis les pieds au mont Sainte-Odile. Déjà pendant le trajet, dans la voiture, nous sommes inquiets, profondément inquiets. Nous ne pensons pas à la nécessité de transmettre des informations à notre journal avant l’heure de bouclage, mais aux passagers peut-être prisonniers de la carcasse de l’Airbus. Cette éventualité nous obsède.

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