Francis Guthleben explique : « J’écris lorsque quelque chose ne va pas ». Ses livres, essais ou fictions, sont à chaque fois des prises de risques pour tenter d’être vrai. En savoir plus
Le livre « Albert Schweitzer Intime » réunit 100 témoignages recueillis sur les cinq continents. Soignants, philosophes, musiciens, enseignants, croyants ou athées évoquent ce qu’Albert Schweitzer représente pour eux.
C’est le quinzième livre de Francis Guthleben. Il le co-signe avec Jenny Litzelmann, directrice de la Maison Albert Schweitzer de Gunsbach (Alsace). La préface est de Christoph Wyss, président de l’Association Internationale pour l’Œuvre du Docteur Albert Schweitzer de Lambaréné (AISL).
Le livre se clôt sur une histoire bouleversante : celle d’Hélène Weick, institutrice alsacienne devenue ménagère à l’hôpital de Lambaréné en 1928 pour servir un idéal d’humanité. À son retour, elle a adopté un petit garçon. Elle a raconté son séjour au Gabon dans deux cahiers. Ses mots forment le postlude inédit du livre. Ils sont l’intime du monde.
En complément du livre, un DVD éponyme regroupe 30 films réalisés par Francis Guthleben, retraçant 30 des vies d’Albert Schweitzer : PHILOSOPHE, HUMORISTE, AMPELOPHILE, PÈRE, SAUVEUR, PHILOGYNE, ETC. Ces films forment une collection multimédia de plus de trois heures.
Conclusion de ce livre et de ce DVD éponyme, on a le sentiment qu’Albert Schweitzer se porte bien et mieux que tout ce que l’on pouvait imaginer. Ce n’est pas un groupe restreint fait d’admirateurs et de chercheurs qui s’intéresse à lui, mais une foule d’hommes, de femmes et d’enfants qui considèrent qu’il est une référence, un exemple et un point d’ancrage pour son existence individuelle et pour le monde.
En novembre 2024, l’ouvrage collectif « Mon Schweitzer » a permis de découvrir la perception d’Albert Schweitzer sur sa terre de la Vallée de Munster. Il a réveillé la mémoire collective. Dans la foulée, 300 films que Francis Guthleben a consacré à Albert Schweitzer pour les réseaux sociaux ont été vus plus 1,5 millions de fois. Passer à l’édition des films et des témoignages s’est imposée comme une évidence.

La presse en parle, à lire ici…
Francis Guthleben raconte les enjeux du livre Albert Schweitzer Intime...
Jenny Litzelmann présente le livre…
La préface du livre :
Ce livre n’est pas un hommage. Il est un appel. Un appel à secouer les torpeurs, les paresses, les immobilismes. Un appel à refuser les noirceurs du monde. Un appel à faire vibrer les cœurs, à agiter nos pensées, à passer du silence à l’action.
« Albert Schweitzer Intime » rassemble cent témoignages.
Ce sont cent voix, cent élans, cent coups de marteau. Albert Schweitzer n’est plus figé dans le bronze, le marbre ou le bois. Il doute, il se fâche, il rit, il pleure, il nous regarde, il nous parle.
Il nous a prévenus de longue date : nous ne survivrons qu’avec le Respect de la Vie. Non pas comme une idée abstraite, mais comme une ligne de conduite, une pensée en action, une exigence quotidienne qui nous engage tous.
En 2024, l’écrivain Francis Guthleben a effectué le tour de sa chère Vallée de Munster pour inviter des hommes et des femmes, de tous âges et de tous métiers, à exprimer leurs sentiments sur leur voisin disparu, Albert Schweitzer. Il redoutait que les souvenirs soient lointains, que les traces du Grand Docteur soient estompées.
Non seulement il a découvert qu’il n’en était rien, mais il a assisté au réveil de la mémoire collective. Les témoignages ont afflué, les hommages se sont multipliés. Avec son ami Guy Michel, le livre « Mon Schweitzer » est né. Le courage s’est déployé. Mille deux cents enfants de 4 à 10 ans sont devenus des Ambassadeurs d’Albert Schweitzer. Des enseignants ont intégré le message du Prix Nobel de la Paix dans les classes. Des chorales ont chanté pour lui. Des musiciens ont fait vibrer leurs instruments. Des associations ont imaginé de nouvelles formes de solidarité inspirées de son exemple.
Une obligation s’est imposée à Francis Guthleben, continuer le voyage. Il a quitté la Vallée de Munster avec Jenny Litzelmann, pour se rendre au-delà de l’Alsace et du bassin rhénan, et retrouver Albert Schweitzer là où il se trouve.
Ce livre est un parcours à travers les cinq continents. En Australie, un philanthrope s’appuie sur Albert Schweitzer pour aider la jeunesse. En Inde, un enseignant veut ouvrir un lieu de découverte d’Albert Schweitzer en miroir à son ouvrage sur les grands penseurs de son pays. Au Brésil, une chirurgienne répare des vies en référence à Albert Schweitzer. En Afrique du Sud, un universitaire fait vivre depuis vingt ans l’héritage d’Albert Schweitzer. Aux États-Unis, un homme inspiré par Albert Schweitzer a développé un réseau mondial de médecine de rue. En Europe, des musiciens, des philosophes, des soignants, des croyants et des athées se retrouvent autour de son message.
Et combien de rencontres poignantes, émouvantes, attachantes, proches ou lointaines dans ces pages. D’Ursula, la doyenne de 92 ans, qui a été cuisinière d’Albert Schweitzer, à Nello, le benjamin de 18 ans qui, depuis Grenoble, considère que le Prix Nobel de la Paix lui donne des points d’ancrage pour sa vie présente et future.
Ces voix dessinent un même chemin : celui d’une humanité qui veut croire qu’il est encore possible de soigner le monde.
Fidèle à son titre, le livre se termine avec des carnets intimes. Ce sont ceux d’une institutrice devenue ménagère à l’hôpital de Lambaréné. Elle s’appelle Hélène Weick. À 32 ans, elle a quitté son emploi, sa terre alsacienne, sa famille afin d’aller travailler pour Albert Schweitzer. C’était à l’automne 1928. À son retour, imprégnée par l’action humanitaire qu’elle venait de vivre, elle a adopté un enfant. Pour une femme célibataire comme elle, c’était prendre le risque de ragots et de jugements, y compris de sa famille. Elle n’en a eu cure. Elle a choisi l’amour plutôt que la crainte, la présence plutôt que l’attente.
Je ne signe pas cette préface pour célébrer le passé. Je la signe pour appeler à l’action. Schweitzer ne voulait pas d’un culte, il voulait des continuateurs. Ce livre est une invitation : à soigner, à protéger, à s’engager, à refuser l’indifférence. Il nous place face à un choix : rester spectateurs ou devenir acteurs de ce monde.
En novembre 1954, lorsqu’il a reçu son Prix Nobel de la Paix en Norvège, Albert Schweitzer a vu des milliers d’étudiants défiler devant lui. Ils avaient spontanément engagé une marche aux flambeaux pour célébrer l’espoir pour l’humanité qu’il représentait.
Le 4 septembre 2025, à 23 h 30, heure du décès d’Albert Schweitzer, nous avons organisé une cérémonie des bougies autour de sa maison à Gunsbach. Dans le vent, sous la pluie, dans la nuit, des hommes et des femmes étaient là en nombre. J’y ai vu un symbole et un espoir.
Ce livre est le prolongement des flambeaux d’avant-hier et des bougies d’hier. Chaque témoignage, chaque émotion, chaque mot est une flamme pour demain. Pour éclairer, pour réchauffer, pour indiquer des chemins d’espérance.
Ne sortons pas de ces pages les mains vides. Sortons-en avec un projet. Un geste. Une promesse. Schweitzer nous a laissé un héritage. À nous de le faire vivre. Pour la vie ! Pour la paix ! Pour l’avenir ! Qu’aucune lecture ne reste sans écho. Qu’aucune conscience ne reste endormie. Que ce livre soit le début d’un mouvement, et que chacun de nous en soit l’acteur.
Christoph Wyss
Président de l’Association Internationale
pour l’Œuvre du Docteur Albert Schweitzer de Lambaréné